Les courses hippiques |
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On distingue plusieurs types d'épreuves dans les courses hippiques.
Les épreuves de trot
Le trot attelé
Le
driver est assis sur un sulky tracté par le cheval.
Le cheval doit trotter le plus vite possible pour atteindre
le premier la ligne d'arrivée, mais il ne doit en
aucun cas se mettre au galop, sous peine de disqualification.
Le
départ se prend de deux manières : soit derrière
l'autostart, soit en faisant une volte.
L'autostart
est une voiture équipée à l'arrière
de deux barrières (une à gauche, l'autre à
droite du véhicule). Sur ces barrières, on
retrouve les numéros des chevaux, qui doivent se
positionner derrière. Le n°1 est à la
corde, le n°9 à l'extérieur, et les numéros
10 à 18 sont placés sur une seconde ligne.
Le n°1 a un trajet plus court, mais risque d'être
enfermé par les autres concurrents, alors que le
n°18 a le double désavantage d'être en
seconde ligne et à l'extérieur, ce qui l'oblige
à l'effort maximal. L'autostart roule à vitesse
réduite, et lorsque tous les chevaux sont en position
et trottent derrière lui, il accélère
pour les libérer et lancer ainsi la course.
La
volte est une particularité française. Les
concurrents n'ont pas de place attribuée à
l'avance, et les drivers doivent partir de façon
synchronisée. Le principe est de partir perpendiculairement
à la piste, et lorsqu'on estime que tout le monde
est à sa place, on fait faire un quart de tour au
cheval pour se lancer sur la piste. Les commissaires lancent
un compte à rebours et assurent la régularité
du départ, aidés par des faisceaux lasers.
Si le faisceau est coupé prématurément,
c'est un faux-départ. En France, depuis le printemps
2008, l'auteur d'un faux-départ est sanctionné
par l'obligation de partir derrière un concurrent.
S'il ne s'exécute pas, il est disqualifié.
Les
épreuves de trot attelé les plus prestigieuses
sont classées en Groupe I. C'est le cas notamment
du Prix d'Amérique (France), de l'Elitloppet (Suède)
et de l'Hambletonian (États-Unis), trois des courses
les plus célèbres de la planète. On
trouve ensuite les épreuves de Groupe II (Prix de
Washington par exemple) puis celles de Groupe III, tel le
Prix de Genève. Il existe beaucoup d'autres courses,
mais leur niveau ne leur permet pas d'avoir le statut de
course de Groupe. Ce statut est revu chaque année,
et certaines courses, de temps à autre, gagnent ou
perdent un rang dans la hiérarchie.
Le trot monté
Le
trot monté est peu répandu : On le retrouve
essentiellement en France et en Belgique. Dans ce type d'épreuve,
le jockey est assis directement sur le cheval sellé.
Il y a deux façons de monter : la monte dite traditionnelle,
et la monte en avant (le jockey se colle le plus près
possible de la tête du cheval). Le principe de la
course est d'atteindre le poteau d'arrivée le premier,
tout en restant au trot. Si le cheval se met au galop, il
est disqualifié. Les temps réalisés
au trot monté sont moins bons que ceux du trot attelé.
L'épreuve-reine du trot monté est le Prix
de Cornulier.
Les épreuves de galop
Le
principe de la course de plat (ou galop) est, a première
vue, très simple : partir au galop, et franchir le
poteau d'arrivée le premier.
Les
distances de course sont variables, de 900 (quelques courses
pour deux ans) à 4 000 mètres (par exemple
le Cadran se disputant sur l'hippodrome de Longchamps à
Paris, mais le plus souvent comprises entre 1 600 et 2 400
mètres, le mile anglais étant la référence
historique, avec ses 1 609 mètres.
Les
chevaux prennent le départ dans des stalles, c’est-à-dire
des boîtes dans lesquelles ils rentrent et qui s'ouvrent
automatiquement lorsque le départ est donné.
Cependant,
pour obtenir une course disputée, il faut que tous
les concurrents puissent s'exprimer, même si leur
potentiel est moindre. C'est le principe du handicap : avant
la course, le handicapeur attribue à chaque cheval
un certain poids qu'il va devoir porter tout au long de
la course.
Les
poids sont répartis en fonction des résultats
des chevaux, et varient entre 50 et 62 kg en France (les
chiffres et unités de poids changent selon les pays).
Ainsi, le cheval vainqueur d'une course recevra une charge
supplémentaire pour la course suivante. Au contraire,
un cheval faisant une piètre course se verra retirer
du poids pour la suivante. L'objectif est donc d'obtenir
la course la plus serrée possible.
Lors
de la course, il faut également prendre en compte
l'importance de la corde. En effet, les chevaux, suite à
un tirage au sort, obtiennent un numéro qui désigne
leur stalle de départ. Le n°1 se retrouve à
la corde, le n°18 complètement à l'extérieur,
ce qui signifie qu'il devra parcourir une plus grande distance
dans les virages. C'est donc un élément important,
qui peut parfois coûter la victoire.
La
course de plat la plus célèbre est le Prix
de l'Arc de Triomphe. Il existe d'autres courses très
prestigieuses notamment en Angleterre, en Irlande, en Allemagne,
en Italie, aux États-Unis, au Japon, à Hong-Kong
et à Dubaï.
Il
existe une hiérarchie des courses à travers
la planète. Les courses les plus prestigieuses sont
classées en Groupe I (Prix de l'Arc de Triomphe,
Derby d'Epsom, Dubaï World Cup par exemple), puis on
trouve les courses de Groupe II, les courses de Groupe III,
puis les Listed-Race, les handicaps, les prix de série
et enfin les courses à réclamer. À
noter que sur le continent américain, on utilise
le même système de classement, mais dans certaines
conditions le terme de Groupe peut-être remplacé
par celui de Grade.
L'obstacle
Il
existe trois types de courses d'obstacles : les
haies, le steeple-chase et le
cross-country.
Pour
ces courses, le principe est le même que les courses
de plat : partir au galop avec un certain poids attribué
par le handicapeur, et franchir le poteau d'arrivée
le premier.
Il
y a cependant des différences notables avec le plat.
D'abord, le départ se fait derrière des élastiques,
et non dans des stalles. Ensuite, la piste est parsemée
d'obstacles que les chevaux doivent franchir. Enfin, la
distance est beaucoup plus importante, ce qui implique pour
les chevaux d'avoir une bonne endurance, la vitesse de pointe
ne suffisant plus.
Dans
les courses de haies, les obstacles sont
relativement modestes, il s'agit de haies de buisson de
1,10 mètre. La distance de course varie entre 3 000
et 5 000 mètres, mais la majorité des courses
se court sur 3 500 à 3 900 mètres.
Course de steeple-chase
Pour
le steeple-chase, les obstacles sont plus
hauts et plus complexes, avec notamment le fameux saut de
la rivière des tribunes à Auteuil par exemple.
De plus, la distance est plus importante, avec en moyenne
4 300 à 4 400 mètres à parcourir, même
si certaines courses sont plus longues encore (5 800 mètres).
Les
courses de steeple-chase les plus prestigieuses sont le
Grand Steeple-Chase de Paris en France, le Nakayama Grand
Jump (course la mieux dotée) au Japon et le Grand
National de Liverpool, la plus mythique.
Enfin,
le cross-country est l'épreuve d'obstacle
la plus difficile avec des obstacles naturels divers et
variés mais toujours impressionnants (open-ditch,
contre-bas, contre-haut, douve, rivière...) et une
distance très importante, entre 5 000 et plus de
7 000 mètres (7 300 mètres pour le Prix Anjou-Loire
Challenge au Lion d'Angers). C'est donc l'épreuve
la plus exigeante et la plus dangereuse, aussi bien pour
les chevaux que pour les cavaliers.